Accouchement en césarienne
Depuis ces dernières décennies, l'obstétrique moderne a réalisé d'importants progrès. Elle a permis l'amélioration de la prise en charge des grossesses et accouchements à hauts risques. Sa sophistication a apporté une sécurité et un confort supplémentaire pour les femmes exigeant une surveillance accrue pendant la grossesse et l'accouchement. La mortalité materno-foetale a régressé.
Cependant, la grossesse et l'accouchement pathologiques sont devenus les modèles qui définissent la prise en charge de la maternité en général. La citation "No birth is normal except rétrospectively" résume bien la philosophie actuelle de la prise en charge obstétricale. Il existe aujourd'hui une exclusion du principe physiologique de la maternité.
L'accouchement est le plus souvent pris en charge de façon médicalisée, associant la position lithotomique traditionnelle avec analgésie péridurale et épisiotomie. L'hopital prend alors un caractère inhospitalier, facteur de stress et d'insatisfaction pour la parturiente. De nombreuses femmes recherchent d'autres alternatives d'accouchements et demandent surtout la possibilité du choix en fonction de leur propre sensibilité.
Une femme enceinte sur quatre (25%) aux Etats-Unis subira une césarienne. Voici les faits :
Une césarienne est chirurgie abdominale majeure.
Quand une césarienne est nécessaire, elle peut sauver la vie de la mère et de l'enfant en bas âge
L'organisation mondiale de la santé (OMS) déclare que, dans aucune région du monde, un taux de césarienne dépassant 10 à 15% n'est justifié.
Les quatre causes médicales les plus communes d'augmentation du taux de césariennes en Amérique du Nord sont : césarienne de routine après une première césarienne, dystocie (travail non-progressif), présentation en siège et détresse foetale.
En 1989, une étude médicale faite à Houston, Texas, a conclu que l'analgesie epidurale est associée à une augmentation significative de la pratique de césariennes pour cause de dystocie chez les primipares.
Sur 11.814 femmes admises pour le travail et l'accouchement dans 84 centres libres de naissance aux USA, où elles étaient assistées par des sages-femmes, 15,8% ont été transférées à l'hôpital et seules 4,4% eu une césarienne, soit le cinquième de la moyenne nationale.
De plus en plus de parents, ressentent que la prise en charge médicalisée de la femme interfère avec le processus physiologique de l'accouchement. Ces considérations participent aux regains des accouchements à domicile, et à la recherche d'autres modes d'accouchement plus libre. L'hopital doit proposer des alternatives qui ne remettent pas en question la sécurité des femmes. Un hopital universitaire a créé un centre de naissance alternatif pour les femmes à faibles risque. Un environnement chaleureux facilite le travail et l'accouchement et renforce l'unité familiale. Le service de soins médicalisé est proche dans le même hopital.
Le bien-être psychologique de la femme, participe à diminuer le temps de travail.
La possibilité de changer de position, la participation active pendant la naissance de son enfant, sont aussi les points positifs importants que la femme exprime après son accouchement. Le temps de travail, l'utilisation des forceps vont aussi changer l'appréciation de la femme sur son accouchement(...).
L'anesthésie péridurale apportait l'analgésie la plus efficace mais il y a eu plus de femmes insatisfaites parmi le groupe péridurale comparé aux autres groupes.
Il est important que l'accouchement et donc la naissance soient vécus de façon positive, le choix de la méthode d'accouchement est un des premiers critères qui détermine le souvenir de l'accouchement et la satisfaction.