Etude de marché
C'était devenu une obsession, le mois avant de reprendre le travail : il me fallait faire des réserves de lait maternel, pour le jour où je devrais confier Ferdinand à sa gardienne. Je me suis alors mise en quête d'un tire-lait.
La recherche d'un bon tire-lait ne doit pas se faire dans l'urgence, et il faut parfois plusieurs essais avant de trouver le modèle qui convient le mieux.
Chez mon pharmacien ou à la mutuelle, il était possible de louer un tire-lait électrique, cette énorme machine que l'on utilise parfois aussi dans les maternités. Le bruit de cette "trayeuse" est effrayant, mais son efficacité est nettement meilleure que celle de la poire en verre. Néanmoins, à chaque séance, je revoyais les images de mon enfance à la ferme, au moment de la traite des vaches, et les montées de lait devenaient de plus en plus aléatoires.D'abord, j'ai essayé la poire en caoutchouc de nos grand-mères, montée sur un cornet en verre. Je suis parvenue, au mieux, à récolter 5 ml de lait. De plus, ces tire-laits ne sont pas du tout prévus pour conserver le lait, et sont très difficiles à nettoyer. Le plus effrayant est qu'on les donne encore couramment dans les maternités, histoire de bien décourager les mères qui ont un problème d'allaitement.
Enfin, grâce aux conseils d'une amie, j'ai découvert le tire-lait manuel de la marque Avent (le modèle ISIS) . Un système léger, compact, entièrement démontable. Le "cornet" du tire-lait est muni d'alvéoles, qui stimulent vraiment la sécrétion lactée. Le tire-lait s'adapte aux biberons de la même marque, dont je recommande par ailleurs les tétines "nouveau-né", parfaitement adaptées à un allaitement mixte. Il existe même des sachets spéciaux pour congeler le lait !
Aussitôt essayé, mon moral est revenu au beau fixe; j'avais récolté 100 ml de lait, et je sentais que j'allais pouvoir continuer à nourrir mon bébé. Grâce à sa petite taille, ce tire-lait allait me permettre de tirer mon lait au travail, en toute discrétion.